Face au tollé suscité par le jour de carence supplémentaire qu'il voulait imposer aux salariés du privé en matière d'indemnités journalières, le gouvernement a fait semblant de revenir en arrière concernant les salariés du privé. Il a supprimé cette mesure, mais a demandé aux parlementaires d'en trouver une autre, puisqu'il n'était pas question d'abandonner ce prélèvement d'environ 200 millions d'euros.

Au terme d'une discussion que le gouvernement a eu le culot de présenter comme un compromis, lui et les parlementaires de droite ont sorti de leur chapeau la nouvelle ponction : il s'agit de baisser les indemnités journalières en cas de maladie pour les salariés gagnant plus de 2 450 euros brut. Dorénavant le taux d'indemnisation, toujours fixé à 50 % du salaire brut, s'appliquera sur un salaire plafonné en forte diminution, puisque auparavant il était fixé à 2 945 euros brut. Cela devrait rapporter 150 millions aux caisses de la Sécurité sociale.

Par ailleurs, le jour de carence instauré pour les fonctionnaires, lui, est confirmé : les malades fonctionnaires devront donc payer, à 100 %, leur premier jour de maladie.

Avec ces nouvelles mesures, ce sont toujours les malades qui vont payer.