Vendredi 25 novembre, soixante travailleurs d'Energia, filiale de GDF Suez à 97 %, venus des différents sites, étaient en grève et manifestaient devant le siège social à Nevers. Ils sont en lutte contre les quatre-vingt-dix licenciements envisagés par la direction.

Energia est une entreprise du groupe GDF Suez spécialisée dans les énergies renouvelables. Elle emploie 200 personnes réparties sur sept bases techniques et vingt-cinq agences commerciales dans toute la France.

GDF Suez a fait 4,6 milliards d'euros de bénéfices en 2010. Mais cela ne suffisait pas aux actionnaires et, pour 2011, il a été engagé un « plan de performance » qui doit permettre de lui faire économiser près d'un milliard d'euros. À Energia, ce plan s'appelle « plan de développement » et consiste en quatre-vingt-dix licenciements. À Dijon, c'est par exemple le centre d'appels et la plate-forme technique qui doivent fermer, avec trente-cinq licenciements.

Non seulement GDF Suez licencie, mais il ne se sent pas concerné par les conséquences et n'a pas prévu de participer au paiement des indemnités de licenciement. Et au Comité d'entreprise du 26 novembre la direction de GDF Suez n'était pas représentée.

Les travailleurs d'Energia ont pour la plupart entre 30 et 40 ans et ne sont pas décidés à se laisser faire. Ils veulent que GDF Suez paie parce qu'il en a largement les moyens.

Une autre journée de grève et de manifestation au siège social à Nevers est prévue le 8 décembre, jour du prochain CE. Les syndicats ont appelé d'autres travailleurs à venir soutenir les travailleurs d'Energia. Lutte Ouvrière se joint à cet appel.