Depuis le 3 octobre, les douze pompiers de la gare d'Austerlitz à Paris sont en grève. Ils tiennent bon, dans une situation qui n'est pas très facile. Chargés de la sécurité incendie de la gare d'Austerlitz ainsi que de la prise en charge des secours aux usagers et travailleurs de la gare, ils sont salariés d'une entreprise sous-traitante de la SNCF, la société Lancry. Celle-ci n'est pas une petite entreprise, puisqu'elle employait en 2010 plus de 2 600 personnes dans une trentaine d'établissements dispersés un peu partout en France, chargés de différents types de services, dont la sécurité concernant en particulier l'incendie.

Les pompiers revendiquent, entre autres, une augmentation de leur salaire (ils touchent entre 1 000 et 1 200 euros par mois) et la reconnaissance de leurs diplômes. Soutenus par la CGT, les grévistes doivent faire face à deux directions, celle de la société Lancry et celle de la SNCF.

Malgré les provocations de la SNCF qui n'hésite pas à envoyer la police contre eux, sous prétexte d'occupation de locaux, malgré divers dépôts de plaintes, les pompiers restent déterminés et forment un bloc soudé, d'autant plus qu'un mouvement de solidarité s'est construit autour d'eux, notamment avec des cheminots du secteur de la gare. Des collectes ont été organisées aux entreprises présentes autour de la gare d'Austerlitz ainsi qu'à la faculté de Jussieu. Un rassemblement à l'appel de la CGT a également eu lieu à la gare d'Austerlitz, le 10 novembre.

Il faut que la solidarité s'amplifie pour que les pompiers grévistes, douze hommes en colère et déterminés, réussissent à faire céder leur direction et son donneur d'ordres, la SNCF.