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Leur société
Surendettement : Ceux qui saignent les surendettés
Une étude, réalisée pour le compte de l'association Cresus, témoigne des modifications dans la nature du surendettement liées à la crise. Cresus signifie les « chambres régionales du surendettement social », et non le roi de l'Antiquité célèbre pour ses richesses.
Il y a dans le pays environ un million de foyers surendettés, soit trois millions de personnes. C'est énorme et ce chiffre ne cesse d'augmenter, malgré toutes les mesures prises par les autorités, et notamment Christine Lagarde, soi-disant pour le limiter.
Traditionnellement, le surendettement était provoqué essentiellement par l'accumulation de plusieurs crédits « revolving » que les emprunteurs ne parvenaient plus à rembourser. Cela reste toujours vrai. Mais de plus en plus de ménages contractant des prêts immobiliers sont amenés par des « accidents » (chômage, précarité, etc.) à ne plus pouvoir s'en sortir et à devoir prendre des crédits revolving afin de rembourser leur emprunt principal. C'est souvent le début de la spirale qui conduit au noeud coulant final.
De plus en plus de gens, souvent des jeunes, assommés par des découverts bancaires chroniques, contractent des prêts pour s'en sortir, prêts qui ne font le plus souvent que les enfoncer davantage.
Le président de Cresus témoigne : « Pour un découvert de 1 500 euros et des frais d'intervention de 500 euros, on peut arriver à un taux d'intérêt de 142 %. C'est monstrueux. »