Le 7 novembre au matin, les travailleuses et travailleurs de Carl Zeiss Vision, à Aubergenville, filiale à 100 % d'un groupe mondial de 11 000 salariés, se sont mis en grève, rejoints par des camarades de l'équipe de nuit, puis par la quasi-totalité des deux cents salariés, ouvrières, techniciens, employés d'entretien et des bureaux.

C'est la deuxième fois dans l'année que leur patron impose un plan de licenciements. Après le précédent qui, il y a quelques mois, a poussé dehors 90 salariés, il prétend cette fois supprimer le quart environ des postes qui restent.

Cette filiale dans le verre ophtalmique de Carl Zeiss AG fait des milliards de chiffre d'affaires mais, sous prétexte de se centrer sur le haut de gamme, le groupe menace des dizaines d'emplois à Aubergenville, après l'avoir fait dans l'usine de Fougères. La direction s'emploie aussi à faire culpabiliser les salariés au sujet de la perte d'un important client du groupe, Afflelou.

Si les patrons, lors de l'annonce du précédent plan de licenciements, avaient profité de la stupeur des travailleurs, cette fois la riposte ne s'est pas fait attendre et aujourd'hui les grévistes tiennent bon.

Refus des suppressions de postes et du chômage partiel envisagé ; du travail pour tous et toutes ; et au passage, en dédommagement, une prime de préjudice moral de trois mois de salaire brut : voilà la réponse des grévistes.