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- Lutte ouvrière n°2256
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TransGourmet - Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) : Les travailleurs se défendent
Les salariés de TransGourmet, soutenus par un rassemblement des travailleurs de la région d'Arles, ont mis en échec leur direction qui voulait licencier 37 d'entre eux de façon abusive.
L'entreprise TransGourmet, qui distribue des produits aux professionnels de la restauration, de la boulangerie et de la pâtisserie, regroupe près de 2 800 employés sur 21 sites en France. Elle n'hésite pas à fermer un site et à ne reclasser qu'une partie du personnel. Cela fut le cas en début d'année avec le site de Cavaillon, où 40 salariés sur 150 furent reclassés, et cette politique indigne l'ensemble des travailleurs.
À Saint-Martin-de-Crau, le site comporte près de 180 salariés et une soixantaine d'intérimaires. Et, parce qu'ils avaient refusé de travailler sous la menace de piles de palettes mal gerbées, en mauvais état et prêtes à s'effondrer, le tout sur un sol particulièrement glissant, leur patron a engagé le licenciement de 37 salariés du jour au lendemain, qualifiant de faute grave l'exercice de leur droit de retrait.
Dans cette entreprise, la sécurité n'est certainement pas à l'ordre du jour puisqu'il y a déjà eu 78 accidents en un an. En fait, la direction a pris cela pour prétexte, puisqu'elle a licencié aussi un travailleur qui était ce jour-là en Angleterre. Il est vraisemblable qu'elle cherche à se débarrasser des syndiqués CGT de l'entreprise, puisque sur les 37 licenciés 35 sont à la CGT, dont trois élus. Mis à pied depuis trois semaines, les salariés ont reçu des soutiens des travailleurs des différents sites de TransGourmet, de ceux de la Sodexo, un gros client, et de nombreux travailleurs de la région.
Le 17 octobre, à l'appel de l'Union locale CGT d'Arles, plusieurs centaines de travailleurs venus de la région ainsi que des militants de divers sites de TransGourmet se rassemblaient devant l'entreprise.
Depuis, la direction semble vouloir revoir le problème de la sécurité et surtout reprendre les salariés menacés. Toutefois, avant de reprendre le travail, ceux-ci veulent avoir l'assurance qu'il n'y aura ni retenues sur salaire ni sanctions. La détermination et la solidarité entre travailleurs aura eu raison des manoeuvres de la direction.