SAGEM - Argenteuil (Val-d'Oise) : Les travailleurs veulent savoir27/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2256.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SAGEM - Argenteuil (Val-d'Oise) : Les travailleurs veulent savoir

Depuis plusieurs années, les 650 travailleurs de la Sagem à Argenteuil, comme ceux d'autres sites de ce fleuron du groupe industriel Safran à travers le pays, sont inquiets. Ils craignent qu'un démantèlement des différentes activités de l'entreprise puisse jouer sur la pérennité du site. Ce serait la perte d'emplois, des mutations et une diminution notable de revenus, avec une chute d'un intéressement substantiel.

Ils ne veulent pas être les victimes des grandes manoeuvres des actionnaires et des dirigeants de leur groupe, Safran, de Thales, et du principal actionnaire de celui-ci, Dassault. Il s'agit de séparer au profit de ces derniers les activités les plus profitables de la Sagem, et de laisser les moins rentables de côté, avec le risque à terme de leur éclatement ou de leur disparition.

Tout cela se fait dans l'opacité la plus totale. Mais, malgré le manque de transparence, les travailleurs ont l'impression qu'à l'approche de la présidentielle les manoeuvres s'accélèrent. Ils craignent que le locataire de l'Élysée active avant cette échéance la signature d'opérations industrielles et financières favorables à ses amis politiques, Dassault en l'occurrence. Leur crainte mais aussi leur colère grandissent.

Le 13 octobre, une manifestation rassemblait à Paris 1 200 salariés des entreprises Sagem de la région parisienne. Une semaine plus tard, les manifestants étaient 300 de plus. Le lendemain, une partie des travailleurs d'Argenteuil ont tenu à demeurer en grève une journée de plus. Ce jour-là, les grévistes sont allés chercher le soutien de la municipalité d'Argenteuil, soutien qu'ils ont obtenu.

Comme l'exprimait un dirigeant syndical de l'entreprise : « Le personnel Sagem, qui subit depuis six ans réorganisations, ventes, filialisations, fermetures d'établissements... en a plus qu'assez de ce feuilleton Safran-Thales. »

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