Depuis le 19 septembre, les facteurs du bureau de Poste d'Échirolles, en banlieue grenobloise, qui regroupe aussi ceux des communes voisines de Pont-de-Claix et Claix, étaient en grève. Ils protestaient contre la suppression de quatre tournées, ce qui signifiait la perte de six emplois.

Déjà en mai, leur mobilisation avait contraint la direction à reporter cette énième restructuration.

Cette fois, il aura fallu cinq semaines de grève avec, à la fin, une opération « Yes, we camp », qui a consisté à passer trois nuits sous tentes, sur le trottoir, devant la Direction régionale, pour enfin obtenir, au prix de multiples négociations, le rétablissement de deux tournées, un peu plus de deux emplois, et d'autres aménagements comme des repos le samedi et des RTT pour les collègues des tournées colis. Les facteurs ont donc repris le travail le mardi 25 octobre.

Les postiers n'ont pas ménagé leur peine pour faire connaître leur lutte et gagner la sympathie d'une grande partie de la population. Leur détermination a été sans faille.

La direction de La Poste assène ses mauvais coups aux bureaux, les uns après les autres, afin de rendre difficile une riposte d'ensemble des postiers. C'est pourtant cette riposte d'ensemble qui est attendue depuis longtemps par les facteurs d'Échirolles.