Le groupe Philips, numéro un de l'éclairage, numéro trois des équipements hospitaliers à l'échelle mondiale et numéro un de l'électronique grand public en Europe, vient d'annoncer, dans le cadre d'un plan d'économies de 800 millions d'euros, la suppression de 4 500 emplois sur un total de 120 000 salariés dans le monde. Aux Pays-Bas, 1 400 emplois seraient supprimés sur un total de 14 000.

Pour justifier ces licenciements massifs, le groupe invoque la baisse de ses bénéfices au troisième trimestre de l'année. Mais cette baisse serait due en grande partie, selon la presse, aux coûts de la restructuration en cours du groupe. Et, même en baisse, ces bénéfices ont quand même atteint 76 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires annuel de plus de 25 milliards.

Pour les actionnaires du groupe, c'est encore loin d'être la crise. Le 4 avril dernier Philips leur a versé plus de 756 millions d'euros de dividendes au titre de l'année 2010.

En présentant son plan de suppressions d'emplois, le PDG de Philips, Frans Van Houten, a déclaré qu'il était « nécessaire de faire de Philips un groupe plus souple, plus mince ». Eh bien, ce sont les actionnaires, pas les travailleurs, qu'il faut mettre au régime.