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Leur société
Hausse des mutuelles : Un nouvel impôt sur la santé
La Mutualité française, qui regroupe 600 mutuelles santé qui couvrent 38 millions de personnes, vient de chiffrer à 4,7 % l'augmentation moyenne des tarifs pour 2012. Cette augmentation est la conséquence pour 1,5 % de l'augmentation des dépenses de santé et, pour les 3,2 % restants, de la décision du gouvernement de doubler de 3,5 à 7 % la taxe sur les contrats de santé, pour faire rentrer 1,1 milliard d'euros de plus dans les caisses de la Sécurité sociale.
Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, avait demandé hypocritement aux mutuelles de ne pas répercuter totalement cette hausse, puisqu'elles ne sont pas « en situation financière difficile ».
Mais les mutuelles ont bien sûr répercuté cette hausse, qui risque d'ailleurs d'être plus élevée, l'association UFC-Que Choisir parlant d'une augmentation de 8 %. Elle rappelle qu'entre 2005 et 2011 le gouvernement a augmenté cinq fois les taxes sur les mutuelles, qui ont toutes été répercutées, faisant passer la facture moyenne pour une mutuelle de 35 euros à 50 euros par mois et par assuré. Alors, comment s'étonner qu'aujourd'hui quatre millions de malades soient contraints de renoncer à une mutuelle ou à une complémentaire santé qu'ils n'ont plus les moyens de se payer ? Et c'est sans parler de tous ceux qui se contentent d'une mutuelle au rabais, moins chère, mais qui par exemple ne couvre pas les frais d'optique ou dentaires ou les dépassements d'honoraires.
La Mutualité française a lancé une campagne pour protester contre ce qu'elle appelle « un impôt sur la santé », qui rend encore plus difficile l'accès aux soins pour des millions de malades. Ils sont de plus en plus nombreux à renoncer à des soins ou à les remettre à plus tard.
Les capitalistes de l'assurance, comme Axa, présents sur le marché des complémentaires, ou de l'industrie du médicament, comme Sanofi, font des milliards de bénéfices. C'est là qu'il faut prendre l'argent, et non dans les poches des classes populaires !