Arrêtés anti-mendicité : Cachez ces pauvres que je ne saurais voir19/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2255.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arrêtés anti-mendicité : Cachez ces pauvres que je ne saurais voir

Lundi 17 octobre, le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, prenait un arrêté municipal interdisant la mendicité dans un large périmètre du centre-ville car, à l'entendre, elle « porte atteinte au bon ordre, à la tranquillité et à la sécurité publique ». Il y a un mois, le préfet de police de Paris avait lui aussi interdit la mendicité jusqu'au 6 janvier 2012 sur les Champs-Élysées, visant plus particulièrement les Roms. Et à Nogent-sur-Marne depuis le 1er octobre, le maire UMP a interdit le « glanage » dans les poubelles de la commune, empêchant ainsi les pauvres de récupérer les restes de nourriture ou des pièces d'habillement jetés par les commerçants et les habitants. « On ne peut pas laisser saccager notre commune, ville touristique », a-t-il déclaré.

Dans les trois cas, les personnes prises en train de mendier ou de fouiller dans les poubelles seront passibles d'une amende de première classe, de 38 euros.

Que les plus pauvres en soient réduits pour survivre à mendier ou à faire les poubelles ne dérange pas ces élus, soutiens d'un régime qui secrète la misère. Non, c'est la vue de cette misère dans les ghettos des riches qui les dérange.

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