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- Lutte ouvrière n°2254
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Dans les entreprises
STMicro-electronics Grenoble : Les salariés du « test » dans le collimateur
Vendredi 7 octobre, une cinquantaine de salariés de l'unité « salle de test » de STMicroelectronics Grenoble se sont regroupés devant le rond-point du site et ont diffusé des tracts pendant deux heures. La banderole « STGrenoble : chômage partiel, emplois menacés » résumait la situation. Chômage partiel, car la direction vient d'annoncer que 113 salariés de la salle de test allaient en être victimes d'ici la fin 2011. Les 20 salariés de week-end sont particulièrement « ciblés », avec 16 postes de 12 heures, soit un mois et demi de chômage annoncé par la direction ! Cela représentera pour eux une perte de 40 % du salaire.
Il y a quelques semaines, STMicroelectronics, une entreprise de semi-conducteurs qui a eu un chiffre d'affaires de 10 milliards de dollars et 830 millions d'euros de bénéfices en 2010, et ST-Ericsson, sa co-entreprise spécialisée dans les puces pour téléphones portables, ont annoncé un plan de suppression de 500 postes à ST-Ericsson dans le monde. Le prétexte : une baisse d'activité due aux déboires de son principal client, Nokia.
Peu après, STMicroelectronics a annoncé du chômage technique dans ses usines en France. Elle a déjà imposé une semaine cet été dans les principales usines du pays, à Crolles en Isère, à Rousset près d'Aix-en-Provence et à Tours. Et à nouveau une à trois semaines de chômage, selon les usines, vont être imposées d'ici la fin de l'année. Cela implique des pertes de salaire importantes.
En fait, la production de Grenoble représente de l'ordre du pour-cent de ce qui est produit globalement par l'entreprise. La direction n'aurait donc de fait aucun problème pour charger la production de Grenoble.
Dans le même temps le PDG, Bozotti, tentant de rassurer les marchés alors que l'action ST est en baisse, fait savoir que l'entreprise dispose d'un milliard de dollars de cash et cherche à faire une acquisition d'entreprise, visant encore à détruire des emplois.