Le Paris- Trouville-Deauville : La galère12/10/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/10/une2254.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Le Paris- Trouville-Deauville : La galère

Le week-end des 1er et 2 octobre a été marqué par la saturation de la desserte vers Trouville-Deauville, avec des voyageurs refoulés des trains, d'autres effectuant le parcours debout, voire dans les toilettes.

La direction SNCF savait à l'avance que cela se passerait ainsi. Le taux d'occupation des trains dès le mercredi et le jeudi précédents affichait la saturation, et l'annonce d'un temps clément garantissait qu'il y aurait beaucoup de monde pour passer une journée ou un week-end à la mer.

Régulièrement, les vendredis soir comme les samedis et dimanches matin, les trains bondés laissent jusqu'à 200 à 300 voyageurs sur les quais, ont estimé les contrôleurs, sans compter les 500 voyageurs debout dans les trains, en plus des 600 assis. Il n'est alors plus possible de bouger, de passer d'une voiture à une autre ou d'utiliser les toilettes, le tout posant d'évidents problèmes de sécurité.

Ce premier week-end d'octobre, les syndicats de cheminots et les usagers avaient demandé à la SNCF de mettre des trains supplémentaires ou des rames à deux niveaux, ce qui augmente la capacité d'accueil d'environ 40 %. Mais elle n'a rien voulu savoir. Les radios ont rapporté la colère de nombre de voyageurs et la façon dont des cheminots se sont fait prendre à partie à cause de la politique de la direction SNCF.

En fait, la SNCF poursuit son projet : mise en place de la réservation des places obligatoire sur tous les trains. Une fois toutes les places vendues, la réservation s'arrête. Ceux qui ont leur billet peuvent alors avoir une place assise, les autres ne sont absolument pas assurés de pouvoir partir. Il n'y a ainsi plus d'obligation de service public pour les trains de voyageurs, tandis que la SNCF s'assure la possibilité de faire varier les prix des billets vers le haut, en fonction de la demande ! Et les trains vers la mer de ce week-end d'octobre ne sont qu'un exemple de ce qui est en train de devenir la règle.

Voilà comment les cheminots comme les usagers sont les otages de la politique de rentabilité de la SNCF.

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