Jeudi 29 septembre, la direction a dévoilé son projet de mise en place d'un treizième mois. Elle affirme sans honte qu'elle veut seulement payer la moitié d'un treizième mois fin novembre 2011, les trois quarts en 2012, et la totalité en 2013. En contrepartie, elle voudrait faire travailler les ouvriers de production dix minutes de plus chaque jour, dont cinq gratuitement à partir de 2013. Elle a également pour projet de pénaliser ceux qui seraient en arrêt maladie en diminuant d'autant le treizième mois. Quant aux intérimaires, elle a déclaré sans rire qu'ils pourront obtenir ce treizième mois après 24 mois de contrat... alors que les contrats les plus longs n'excédent pas 18 mois ! Pour les ouvriers de maintenance, les secrétaires et les agents de maîtrise, elle a dit vouloir instaurer une part variable de 30 %, à la tête du client.

Les réactions ne se sont pas fait attendre, plus des deux tiers des 180 salariés de maintenance ont débrayé dans les équipes et se sont retrouvés le vendredi 30 septembre dans les assemblées, qui ont encore regroupé près de 800 personnes au total. Des secrétaires étaient présentes aussi, tout comme quelques agents de maîtrise. Un élu CGC, fort d'une pétition signée par 115 membres de l'encadrement, a même pris la parole pour dénoncer les divisions que la direction entretenait entre les catégories de salariés.

Finalement, avec ses annonces impopulaires, la direction est en train de convaincre les salariés de l'usine de la nécessité de se retrouver ensemble, toutes catégories confondues, pour être plus forts dans les luttes qui seront nécessaires pour défendre les salaires et les conditions de travail.