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Leur société
Logement social : La construction toujours en panne
Le congrès annuel des organismes HLM vient de constater, une fois de plus, la faiblesse notoire de la construction de logements sociaux, c'est-à-dire de logements confortables, aux loyers modérés et accessibles aux familles populaires.
Année après année, tandis que les ministres du Logement, qu'ils soient d'ailleurs de droite ou de gauche, se félicitent du nombre de logements réalisés, les organisations qui sont sur le terrain, qui collationnent les informations et constatent la situation réelle, enregistrent le manque criant de logements. À l'issue du congrès, le président de l'Union des HLM a ainsi dénoncé que, « depuis cinq ans, les choix budgétaires de l'État ne répondent pas à l'explosion des besoins sociaux en matière de logement : 1,2 million de ménages attendent un logement social ». Et il aurait pu remonter encore plus loin dans le temps, car les besoins en logements des familles de la population laborieuse n'ont jamais été satisfaits.
Devant les congressistes, Benoist Apparu, le secrétaire d'État au Logement, a annoncé la construction de plus de 100 000 logements sociaux par an pour la période qui vient. Facile de déclarer cela dans un discours de congrès ! Son collègue Borloo, lorsqu'il occupait le poste de ministre du Logement, avait fait la même chose, en annonçant par exemple en 2006 la construction de 120 000 logements sociaux pour l'année 2007... qui n'en vit que quelque 67 000. Côté promesses, les gouvernants présents, passés ou même futurs ne sont jamais pingres.
En réalité, en 2010, les organismes de construction sociale ont mis en chantier 70 000 logements, auxquels il faut ajouter ceux qui ont été rénovés, améliorés, etc., portant le total des logements sociaux mis en location à un peu plus de 110 000 logements. C'est absolument insuffisant pour répondre à tous ceux qui attendent un logement correspondant à leurs besoins et à leur bourse.
La construction massive de logements sociaux, de qualité et loués à prix coûtant, reste une exigence urgente que seul un service public de la construction de logements pourrait satisfaire, en mobilisant directement tous les métiers pour les réaliser. On pourrait alors se passer des capitalistes du béton et autres promoteurs-constructeurs.
Ce serait tout bénéfice, pour ceux qui ont besoin de se loger comme pour toute la société.