Chômage : Un désastre social qui s'amplifie28/09/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/09/une2252.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Chômage : Un désastre social qui s'amplifie

En août, pour le quatrième mois consécutif, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi était en hausse. Toutes catégories confondues, il atteint 4,4 millions de travailleurs. Et cela sans compter les 600 000 qui sont en formation-reconversion, en stages-parking ou en contrats aidés.

2,754 millions de travailleurs sont inscrits en catégorie A, sans emploi, même à temps partiel. En juillet, à l'annonce que ce chiffre augmentait de 36 000 nouveaux chômeurs, Xavier Bertrand, ministre du Travail, déclarait : « Ma conviction est que le chômage va repartir à la baisse. » Aussi, à l'annonce qu'en août il y aurait eu 2 000 chômeurs de moins dans cette catégorie A, il exulte et crie victoire : « L'évolution devient positive. » Xavier Bertrand est décidément un adepte de la méthode Coué d'autosuggestion positive.

Il oublie de dire que le nombre de deux millions de demandeurs d'emplois en activité à temps partiel (catégories B et C) continue inexorablement d'augmenter : 170 000 chômeurs avec des petits boulots de plus en un an. Et il oublie aussi de dire que les chômeurs de longue durée, soit plus d'un an, sont passés d'un million à un million et demi en trois ans, dont 800 000 ont plus de 50 ans.

Le ministre omet aussi de parler des radiations, qui maintenant sont opérées automatiquement par informatique après un rendez-vous téléphonique ou Internet raté ! Christian Charpy, le patron de Pôle emploi, a reconnu sur France-Info que chaque mois ce sont en moyenne 50 000 demandeurs d'emplois (catégories A, B, C) qui sont radiés et jetés à la rue. Le gouvernement se vante d'une stabilité globale des chiffres : en réalité il exclut de Pôle emploi autant de chômeurs qu'il en rentre !

Mais, surtout, Xavier Bertrand a oublié et omis de dire que le gouvernement ne prend absolument aucune mesure pour s'opposer aux licenciements collectifs, y compris contre les trusts qui font des profits. Le ministre de l'emploi est plutôt celui du chômage.

Partager