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- Lutte ouvrière n°2248
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SNCF -- Clermont-Ferrand - Paris : Une ligne qui déraille
Depuis plus de deux ans, les voyageurs qui effectuent le trajet Clermont-Ferrand -- Paris en Corail TEOZ subissent des retards à répétition et sont de plus en plus mécontents. Pour un parcours de 420 km prévu théoriquement en 3 h 13, la durée réelle des voyages approche souvent les quatre heures.
En cause : des travaux qui n'en finissent pas, d'où des ralentissements, des arrêts en pleine campagne, des pannes de signalisation ou de locomotive.
Il arrive même que des trains à quai, pleins de voyageurs, ne puissent partir à temps, faute de... motrice disponible, et cela aussi bien en gare de Clermont-Ferrand que de Paris-Bercy.
À cela s'ajoute l'état des voitures TEOZ. Quand une climatisation tombe en panne, été comme hiver, les contrôleurs en sont parfois réduits à faire évacuer tout un wagon et à faire entasser les voyageurs dans le reste du train. Souvent une partie des toilettes sont inutilisables. Les poubelles arrachées ou sans fond ne sont pas remplacées.
Il n'est donc pas étonnant que cette ligne soit classée parmi la douzaine dites « sensibles ». Ce qui constitue un aveu de la part des responsables de la SNCF, qui ne peuvent ignorer l'état de vétusté d'un matériel qui devrait être remplacé depuis longtemps, les wagons du TEOZ datant de plus de trente-cinq ans.
Comme elles sont loin, les déclarations démagogiques d'un Louis Gallois, qui déclarait en 2003 : « Le TEOZ est parti sur les rails de l'avenir. Il apportera un confort supérieur au TGV... La modernisation de l'infrastructure permettra de franchir le cap fatidique, en 2006, des trois heures. » Huit ans après, on voit ce qu'il en est. Guillaume Pepy, l'actuel président de la SNCF, s'il admet du bout des lèvres que tout ne va pas très bien, affirme que c'est provisoire et que « la SNCF va mettre en place un plan d'urgence pour améliorer certaines lignes ».
En réalité, et depuis trop longtemps, les voyageurs subissent la dégradation du réseau ferré, d'où des critiques de plus en plus vives de la part des voyageurs dont, certains refusent de présenter le titre de transport.
Ce qu'attendent les voyageurs d'un service public, ce sont des horaires respectés, un meilleur confort et des tarifs moins chers. Pour cela, il faudrait une autre politique que celle du gouvernement et de la SNCF, tous deux à la recherche de la seule rentabilité financière.