Dans le cadre d'un plan de 4 000 suppressions d'emplois dans les usines du secteur Énergie (alternateurs et turbines), essentiellement en Europe, 100 emplois sur 755 doivent encore disparaître à Belfort, et deux ateliers doivent fermer. Mais, d'après des documents révélés par le cabinet d'expertise missionné par les syndicats et d'après la CGT, Alstom a prévu de détruire 251 emplois supplémentaires, en contrat à durée indéterminée, dans la même filiale Power, à l'horizon 2014, et hors plan.

En 1998, il y avait 2 674 travailleurs à Power Belfort. En 2005, après deux plans de licenciements massifs, l'effectif est tombé à 731, pour ne jamais remonter notablement.

Les syndicats viennent de demander au gouvernement d'annuler le dégrèvement fiscal de 66 millions d'euros accordé à Alstom l'année dernière, car l'entreprise s'était engagée en contrepartie à maintenir les activités et les emplois sur trois ans... Au moment où le gouvernement et la droite parlent de supprimer des niches fiscales, les multiples cadeaux accordés aux gros actionnaires, comme Bouygues qui est le principal actionnaire d'Alstom, ne sont pas près d'être supprimés. Leurs profits s'en nourrissent.