Non aux heures supplémentaires : Partage du travail entre tous !17/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2246.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Non aux heures supplémentaires : Partage du travail entre tous !

En juin, le nombre officiel de chômeurs a augmenté de 33 600 personnes. Ce qui porte à 4,7 millions le nombre de travailleurs, inscrits à Pôle emploi, à la recherche d'un emploi à temps complet et surtout du revenu qui en découle.

Au même moment, un rapport parlementaire vient d'établir un bilan d'application de la loi 2007 de Sarkozy : « Travailler plus pour gagner plus ». Cette loi subventionne pour 4,5 milliards d'euros d'argent public par an le recours aux heures supplémentaires. Une absurdité sociale qui n'a pas empêché Valérie Pécresse, porte-parole du gouvernement et ministre du Budget, de traiter carrément « d'imposture » ceux qui, comme Martine Aubry, proposent de stopper ces subventions !

Il faut dire que, en quatre années, les 20 milliards distribués ont essentiellement profité au patronat, pas étonnant que Pécresse ne trouve pas cette loi absurde.

Le bilan établi par une commission de l'Assemblée nationale révèle que la défiscalisation des heures supplémentaires et leur exonération de cotisations sociales au-delà des 35 heures n'a rapporté qu'environ 42 euros par mois aux salariés concernés. Et le rapport relève que, si le temps de travail n'a pas augmenté (39 heures hebdomadaires en moyenne), par contre les heures supplémentaires sont maintenant systématiquement déclarées par les employeurs afin de bénéficier des subventions, au lieu comme souvent dans le passé de les payer au noir ou sous forme de primes.

Au titre de cette loi, les exonérations de cotisations patronales s'élèvent à 1,3 milliard par an. Ainsi ces heures sont maintenant en partie payées par l'État à la place des employeurs. De plus, cela évite aux employeurs de recourir à des embauches et au travail intérimaire pour les surcharges momentanées d'activité.

Cette loi subventionnant les patrons doit être abrogée. Ces heures supplémentaires subventionnées représentent mécaniquement, selon les syndicats, l'équivalent de 470 000 postes de travail à plein temps.

« Gagner plus », oui. Mais en imposant au patronat d'augmenter tous les salaires et en partageant le travail entre tous.

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