« Je vais aller vivre à Ma'on, au sud du mont Hébron, dans une nouvelle colonie en territoire palestinien, parce que là-bas le loyer est très bon marché », a déclaré un participant de Tel-Aviv.

Le gouvernement de Netanyahou, face au mouvement de contestation, cherche à jouer sur la fibre sioniste pour intensifier la politique coloniale de l'État hébreu. Il a approuvé le 15 août la construction de 277 logements supplémentaires dans une colonie de Cisjordanie, et cela quatre jours après le feu vert donné à la construction de 1 600 logements à Jérusalem-Est. Les services du ministre de la Défense Ehud Barak de leur côté ont annoncé la construction de 277 maisons dans la grande colonie d'Ariel. Avec ses 18 000 habitants, Ariel est l'une des plus grandes colonies juives en Cisjordanie, territoire occupé depuis la guerre de 1967. Voilà comment le gouvernement répond aux revendications des manifestants. Le Parti travailliste n'a rien à y redire et approuve aussi Netanyahou lorsque celui-ci dit qu'il est impossible de réduire le budget militaire.

Mardi 16 août, l'armée israélienne comme par hasard a lancé des attaques contre le territoire de Gaza. Il est à craindre que, comme toujours, l'augmentation de la tension aux frontières soit pour le gouvernement un moyen de tenter de reprendre les choses en main.