Alors que le chômage des plus de 50 ans ne cesse de progresser (près de 800 000 officiellement), plusieurs milliers d'entre eux vont perdre leur indemnisation du fait du report de l'âge de la retraite et des mesures d'austérité existantes.

Un quart des chômeurs inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an ont plus de 50 ans. Nombre de ces chômeurs attendent d'atteindre l'âge légal de la retraite pour toucher l'indemnisation de l'assurance vieillesse. Or depuis le 1er juillet, pour tous les salariés nés après le 30 juin 1951, l'âge minimal de départ à la retraite a été repoussé de quatre mois. L'Unedic estime que près de 9 000 chômeurs vont devoir attendre en vivant sur les allocations chômage, mais que près de 1 500 auront épuisé leurs droits. En supposant que le chômage continue d'évoluer de la même manière, 27 000 personnes pourraient être concernées en 2012, dont 4 500 sans indemnisation. Mais qui dit que le chômage ne va pas exploser avec la crise ?

À cette situation s'ajoutent les mesures d'austérité du gouvernement : 30 000 personnes n'ont pu bénéficier cette année de l'AER, l'allocation équivalent retraite, qui garantissait un minimum de 1 000 euros mensuels aux chômeurs ayant cotisé assez de trimestres.

Une des justifications du gouvernement pour reculer l'âge de la retraite était qu'il fallait permettre aux seniors de travailler. Les chiffres montrent que non seulement les entreprises ne les embauchent pas, mais qu'ils sont de plus en plus à se retrouver sans emploi et sans argent.