À quelques jours du départ en congés des travailleurs de la fonderie Alu, les patrons ont ajouté une dernière ignominie à leur brutal projet de baisse de 15 % des salaires, baisse qui s'ajouterait à la perte due au passage de 38 h 30 à 35 heures payées 35 (voir LO des semaines précédentes).

Ils ont adressé à deux ouvriers, dont un délégué CGT, des convocations pour le 31 août en vue de sanctions. Mercredi 27 juillet, dès l'annonce des convocations, la réaction dans l'équipe d'après-midi ne s'est pas fait attendre : plus de 80 % des travailleurs ont débrayé pendant près de deux heures. Et vendredi 29, jour du départ en vacances, toutes les équipes ont débrayé à 90 % pour rappeler à Montupet que son plan antiouvrier, les travailleurs des fonderies n'en veulent pas !

Ces réactions montrent que, pour choqués qu'ils aient été, les travailleurs ne sont ni abattus, ni résignés. Au retour des congés ils savent que le 31 août sonnera le début de la riposte, mais qu'il ne suffira pas d'en rester là. Et puisque les patrons projettent d'amputer chaque mois les salaires de 350, 400 euros, voire davantage, l'idée fait son chemin que, quitte à perdre de l'argent, il vaut mieux en perdre en faisant grève, et en en faisant perdre bien plus aux actionnaires. Ce sera le moyen de se faire entendre de toute la classe ouvrière de la région. Et pourquoi pas de tous les travailleurs du pays. Les travailleurs des fonderies sont loin d'avoir dit leur dernier mot.