Anovo Brive (Corrèze) : Débrayage contre une possible fermeture03/08/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/08/une2244.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Anovo Brive (Corrèze) : Débrayage contre une possible fermeture

Les travailleurs d'Anovo à Brive ont fait une heure de grève jeudi 28 juillet contre les menaces de fermeture de sites français du groupe (Brive, Montpellier, Angers). Le même jour le groupe a été mis en redressement judiciaire.

Anovo emploie environ 6 000 salariés dans plusieurs pays (France, Italie, Espagne, Angleterre, pays nordiques, Chili, Pérou etc.). En France il y a 1 200 salariés répartis sur six sites, dont 360 à Brive. Le groupe spécialisé dans l'entretien, la maintenance de matériel électronique (téléphone portable, ordinateur, GPS...) a réalisé plus de 40 millions de bénéfice sur cinq ans, son chiffre d'affaires est en augmentation, mais les responsables affichent aujourd'hui une dette de neuf millions d'euros qu'ils ont décidé de faire payer aux travailleurs.

Depuis plusieurs mois le groupe a dépensé plusieurs millions d'euros pour mettre en place un programme dit « optima » afin d'optimiser les coûts sur cinq sites en Europe, dont celui de Brive. Début juillet, le président du Conseil d'administration a démissionné. Mais juste avant, au moment où l'action remontait pour quelques jours, il a revendu un gros paquet d'actions qui lui aurait rapporté plus d'un million d'euros. Des petits actionnaires très remontés qualifient cela de « délit d'initié ». Quant aux élus du personnel, ils veulent aussi des explications car cet argent est volé à tous les travailleurs.

Ajouté à cela le fait que l'usine de Brive a empoché 200 000 euros de subventions de l'agglomération entre 2008 et 2011, l'argument de la dette invoqué par la direction ne tient plus.

Les délégués CGT multiplient les rencontres avec les élus, la sous-préfecture. Ils accusent les dirigeants du groupe et les gros actionnaires de manquer de transparence. C'est le moins que l'on puisse dire. Ces derniers ont des plans précis mais gardent leurs secrets.

Les salariés n'ont pas l'intention de se laisser faire.

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