Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : L'expulsion d'une trentaine de personnes par la mairie PCF Une décision indigne27/07/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/07/une2243.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : L'expulsion d'une trentaine de personnes par la mairie PCF Une décision indigne

La mairie PCF de Bagnolet a pris la responsabilité de jeter à la rue une trentaine de personnes. Cela fait suite à une expulsion qui avait déjà eu lieu, rue Victor-Hugo, en plein hiver, il y a un an et demi. Aujourd'hui c'est en plein mois de juillet, en espérant sans doute que cela passerait inaperçu, que la mairie a décidé de transformer plusieurs dizaines de travailleurs en SDF.

L'immeuble insalubre de la rue Robespierre appartient à la mairie. C'est donc elle qui a très officiellement demandé aux services de la préfecture de procéder à l'expulsion. Vendredi 22 juillet à l'aube, des dizaines de CRS sont venus exécuter l'ordre du préfet et de la mairie, ont jeté dehors les habitants et ont embarqué leurs biens, qui ont été « stockés » on ne sait trop où... à l'autre bout de l'Île-de-France, en Essonne. Plusieurs habitants de l'immeuble, partis travailler sans soupçonner ce qui se préparait, ont trouvé en rentrant leur immeuble muré et leurs affaires emportées. La mairie n'a pris aucune mesure pour héberger les squatteurs, à l'exception d'une famille logée dans un hôtel pour quelques jours.

Jeter à la rue des travailleurs, dont certains sont sans papiers, est indigne et rien ne peut le justifier. Oh, certes, l'immeuble était insalubre et dangereux. Mais à qui la faute ? Certainement pas à ceux qui l'habitaient.

La mairie de Bagnolet n'est évidemment pas responsable de la politique scandaleuse du gouvernement, qui vient de réduire de 25 % le budget alloué à l'hébergement d'urgence : le gouvernement Sarkozy garde ses milliards pour subventionner les banquiers et le grand patronat, non pour loger les familles ouvrières. Pour autant, la mairie, en requérant l'aide de la police pour expulser des travailleurs, se rend complice de cette politique.

On aurait été en droit d'attendre d'un maire qui se prétend communiste qu'il mobilise les associations, la population, convoque la presse et les élus, pour mener la lutte contre la politique du gouvernement en matière de mal-logement. Il ne l'a pas fait. Il a préféré s'en prendre aux victimes, quitte à verser ensuite sur leur sort des larmes de crocodile.

Les élus de Lutte Ouvrière soutiendront toutes les actions allant dans le sens de la défense des expulsés.

Communiqué des élus de Lutte Ouvrière, Geneviève Reimeringer et Jean-Pierre Mercier, le 25 juillet

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