Au 1er août, le smic actuellement à 1 073 euros net ne sera pas augmenté. Il aurait fallu pour cela que l'indice des prix à la consommation hors tabac ait augmenté de 2 % par rapport au 1er janvier, date de la dernière hausse du smic. Or actuellement la hausse serait de 1,96 %.

Cet indice des prix est le résultat d'un savant calcul dont le but est de minimiser la hausse réelle des prix. Mais tous les ménages des milieux populaires savent bien que les dépenses de première nécessité, le logement, les transports, la nourriture, les vêtements, etc. voient leurs prix s'envoler à des rythmes bien supérieurs. Rien que l'électricité a augmenté de 2,9 % au 1er juillet. Et que dire de Total qui, avec plus de dix milliards de profits l'an dernier, annonce encore une hausse pour les carburants ?

À ce petit jeu les 3,4 millions de smicards sont toujours perdants, tout comme l'ensemble des salariés dont le niveau de vie continue de régresser. Les capitalistes décident sans aucune entrave des prix de leurs produits. En revanche, les travailleurs ne décident jamais des montants de leur salaire. Au contraire même, toute une réglementation, mise en ouvre par une armée de spécialistes, est là pour limiter la progression des salaires, y compris les plus bas d'entre eux.

Il y aurait pourtant une équation simple à mettre en ouvre : quand les prix augmentent les salaires doivent suivre... et puis c'est tout !