Les débrayages pour les 32 points (environ 200 euros d'augmentation de salaire) se poursuivent parmi le personnel ouvrier et technicien de la DGI (Maintenance aérienne) d'Air France à Roissy.

Les mécanos de piste et des hangars continuent de débrayer, en général deux heures par jour, lors du pic des activités de « hub », c'est-à-dire lorsqu'il y a le plus de vols en correspondance. Et, même si cela ne paralyse pas tout le trafic, cela se voit car des avions ne sont plus prêts à temps ou ne sont pas autorisés à reprendre l'air.

Ainsi, fin juin, Air France avait annoncé que, de ce fait, il fallait prévoir des « perturbations » sur ses vols long-courriers au moins jusqu'au 5 juillet. Rien que pour le lundi 3 juillet, Air France a dû ainsi annuler plusieurs vols (depuis Shangaï, Rio de Janeiro, Sao Paulo, Mexico, Boston, New York, Newark, Atlanta) et afficher des retards de plus d'une heure sur des vols depuis Lomé, Dakar, Washington, Boston, Seattle, Los Angeles, Saint-Martin.

Le mouvement a eu des répercussions, avec des vols domestiques ou régionaux eux aussi annulés.

La direction d'Air France espère qu'avec les vacances le mouvement de revendication d'une hausse de salaire finira par s'éteindre de lui-même. Mais même si, pour l'heure, il ne fait pas tache d'huile ni ne se transforme en une grève qui se donnerait les moyens de vraiment paralyser l'activité de la compagnie, le mécontentement face à des salaires gelés de fait ne fléchit pas.

Et il pourrait même s'amplifier quand on apprend, ce 5 juillet, que le patron d'Air France vient de s'augmenter, lui, de 46 %, alors même que l'augmentation, lissée sur l'année, du personnel est d'à peine 1 % : deux fois moins que l'inflation !