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- Lutte ouvrière n°2237
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Italie - Les référendums des 12 et 13 juin : En finir avec Berlusconi ne suffira pas
Le résultat des référendums tenus en Italie les 12 et 13 juin annonce de nouvelles difficultés pour le gouvernement Berlusconi, en entraînant l'annulation de trois séries de mesures mises en oeuvre par lui et sa majorité parlementaire.
La conséquence politique immédiate, outre l'abrogation des lois en question, est en tout cas de fragiliser encore la majorité gouvernementale berlusconienne, composée de son parti, le Peuple de la Liberté (PdL), mais aussi de la Ligue du Nord, le parti régionaliste et xénophobe d'Umberto Bossi, à qui son alliance avec Berlusconi fait subir le même discrédit et qui est donc de plus en plus tenté de la remettre en cause.
Un prochain vote de confiance, prévu à l'Assemblée, montrera si les voix de la Ligue du Nord sont encore là pour permettre au gouvernement Berlusconi de se survivre. Mais quoi qu'il en soit, les résultats des référendums, après ceux des élections municipales récentes, redonnent du souffle à l'opposition de centre-gauche et à sa principale composante, le Parti démocrate, qui en avaient bien besoin.
C'est bien là que le bât blesse, car il n'y a aucune illusion à avoir sur ce que peut représenter cette « alternance » de centre-gauche à Berlusconi. Tout ce que ses leaders trouvent à reprocher à celui-ci est de s'occuper trop de ses propres problèmes et pas assez de ceux de « l'économie » italienne, autrement dit du patronat. Et, pour ne parler que des sujets des référendums, la privatisation des services de l'eau par exemple avait déjà été prévue par le gouvernement de centre-gauche de Prodi, en 2006, dans un esprit de libéralisme économique et de recours au capital privé n'ayant rien à envier à celui de la droite.
Les résultats des référendums traduisent à leur façon l'opposition à une politique et à des comportements qui ne sont pas propres à Berlusconi, mais aussi en grande partie à cette prétendue alternance de centre-gauche. Et c'est bien le problème qui se pose désormais aux travailleurs et à toutes les couches populaires italiennes : en finir avec Berlusconi ne suffira pas. Il faudra en finir avec la gestion capitaliste de la société et tous les maux qu'elle entraîne en cette période de crise.