- Accueil
- Lutte ouvrière n°2237
- Cité des Tarterêts : Le chômage frappe plus durement qu'ailleurs
Leur société
Cité des Tarterêts : Le chômage frappe plus durement qu'ailleurs
Près d'un quart de la population de Corbeil - soit près de 10 000 habitants - vit aux Tarterêts, une cité totalement enclavée, très mal desservie par les transports, avec peu de services publics, un taux d'échec scolaire élevé, et où la pauvreté et la misère touchent la grande majorité des familles. Plus de 30 % des chômeurs sont des jeunes de moins de 26 ans !
Certes, aux Tarterêts, quelques tours insalubres ont été détruites et d'autres rénovées, faute d'entretien par les bailleurs. Mais les logements construits sont plus petits et plus chers. Des restaurants ont été implantés dans le haut des Tarterêts. Mais, faute d'argent, les gens les fréquentent peu. L'une des seules supérettes d'alimentation, ouverte à grand renfort de publicité, a fermé au bout de deux ans. La mairie annexe a récemment été incendiée. Certains prétendent qu'il s'agit d'une vengeance contre le maire, qui avait promis des emplois à une partie des jeunes du quartier lors des dernières municipales. D'autres manifestent régulièrement pour réclamer du travail devant le Conseil municipal, qui se tient désormais entouré de policiers.
Car le problème numéro un, ici, c'est le chômage. Un chômage massif, résultat de plusieurs décennies de politique patronale, gouvernementale et locale, laissant aux entreprises les mains libres pour licencier les travailleurs, abandonnant à leur sort les habitants des quartiers populaires et laissant pourrir la situation dans ces quartiers dits difficiles. À Corbeil, des usines comme Altis (ancienne IBM) ou Helio-Corbeil ont multiplié les plans de licenciements. Quant au patron milliardaire Serge Dassault, ancien maire et actuel sénateur UMP, il a beaucoup promis mais rien tenu. En matière d'habitat, il a surtout détruit des logements sociaux et livré la ville aux requins de la promotion immobilière privée. Si la situation se dégrade aux Tarterêts, la responsabilité en incombe en grande partie au gouvernement et à ses amis locaux, les Bechter et autres Dassault.