C'est un scoop signé Lagarde : un rapport de la répression des fraudes note que les compagnies pétrolières n'ont pas répercuté la baisse des cours du pétrole sur les prix à la pompe. Les automobilistes, eux, n'ont pas attendu que la ministre commande ce genre d'enquête pour constater qu'à chaque fois qu'il s'agit de répercuter une hausse, les pétroliers s'activent, alors que lorsqu'il s'agit d'une baisse, ils transmettent le message à dos de tortue.

Restent les chiffres. Entre le 2 et le 15 mai, le cours du baril a baissé de 8,5 %. Cela aurait dû se traduire par une diminution de 6 centimes sur le litre de gazole, or il n'a baissé que de 3,2 centimes en moyenne dans les stations-service. Même chose pour le sans-plomb 95 : les tarifs à la pompe auraient dû baisser de 4 centimes, or ils n'ont reculé que de 0,2 centime.

Nul doute que les bénéfices de Total, qui ont bondi de 32 % l'an dernier, feront encore mieux cette année. Quant aux automobilistes, ce n'est pas sur Lagarde qu'ils doivent compter pour échapper à ce racket permanent.