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Dans le monde
Grèce : Les protestations s'amplifient
Depuis le 25 mai, les rassemblements se multiplient en Grèce, dans les principales villes du pays. Comme en Espagne, les « indignés » se retrouvent pour dénoncer les mesures d'austérité, et le énième plan de rigueur que veulent imposer la « troïka » (Banque et Commission européennes, FMI) et le gouvernement.
Depuis plus d'une semaine, les experts de la troïka ont fait des allers et retours pour vérifier les comptes ; le 20 mai, l'agence Ficht Ratings a encore baissé de trois crans la note de la dette grecque, les médias ont laissé entendre que l'État, sans aide supplémentaire, n'aura pas dans ses caisses de quoi tenir au-delà de la mi-juillet.
Ce remue-ménage a d'abord comme effet d'accroître la pression pour imposer au gouvernement grec des mesures encore plus draconiennes. Le 17 mai, le Premier ministre Papandréou a annoncé qu'il faudrait, d'ici 2015, réduire le nombre de fonctionnaires de 20 % soit 150 000 personnes, indexer sur les salaires du privé les salaires du public, encore un peu protégés, et bien sûr accélérer le plan de privatisations de 50 milliards d'euros d'ici 2015, les entreprises européennes étant sur les rangs pour acquérir, si possible à prix bradés, les télécommunications (OTE), la Banque postale, le port d'Athènes, le port et l'eau de Thessalonique...
C'est contre tout cela que la population manifeste et jusqu'à présent le nombre des manifestants a augmenté de jour en jour : le 25 mai, ils étaient 20 000 à Athènes, 5 000 à Thessalonique au nord, 7 000 à Patras à l'ouest, 3 000 en Crète. Et le dimanche 29 mai, selon la presse, on en comptait près de 80 000 à Athènes. La population en a décidément assez de continuer à payer pour les profits des capitalistes et des banques, qu'ils soient grecs ou européens.