Jeudi 12 mai, un rassemblement d'environ 250 cheminots s'est tenu place de Budapest à Paris, devant la direction SNCF, en solidarité avec un militant de Sud-Rail que la direction menace de sanctionner gravement.

Que reproche la direction à ce militant ? Lors d'une manifestation contre le licenciement d'un jeune cheminot de Paris-Est accusé de « sabotage » au cours d'une grève, il aurait proféré des insultes et des menaces envers des dirigeants SNCF et les aurait séquestrés, tout cela alors que des cheminots en colère envahissaient la salle d'un comité d'établissement. Sous ce prétexte, il risque entre cinq jours de mise à pied et la révocation pure et simple.

La direction veut frapper fort et a trouvé là de mauvais prétextes. Depuis un certain temps, la SNCF essaie de taper sur tout ce qui bouge, ne supporte plus les revendications, les mouvements et les grèves. Un gréviste est à ses yeux un délinquant en puissance.

Mais les cheminots n'acceptent pas cette attitude ni que, de nouveau, un des leurs soit dans la ligne de mire. Ils sont conscients que ce sont tous les cheminots qui sont visés à travers les sanctions contre ce militant syndical.

La solidarité envers ce camarade et l'exigence du retrait de toute sanction doivent être totales !