Rhodia - Solvay : Une OPA « amicale », et qui rapporte !18/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2233.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C166%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

Rhodia - Solvay : Une OPA « amicale », et qui rapporte !

Il y a quelques semaines, Jean-Pierre Clamadieu, PDG du groupe chimique Rhodia, annonçait avec satisfaction que Rhodia venait d'être racheté par Solvay, un groupe chimique belge. Il s'agit paraît-il d'une OPA « amicale ».

On comprend la satisfaction de Clamadieu, car Solvay a versé 3,2 milliards d'euros aux actionnaires de Rhodia, le prix de l'action ayant grimpé d'un coup de 50 %. D'autre part, Solvay lui garantit une carrière brillante dans le nouveau groupe, dont il devrait à terme devenir le numéro un. On ne sait pas quelles seront ses rémunérations à ce moment-là, mais en 2010 son salaire annuel s'est élevé à 1 769 000 euros. Et cela sans compter les actions gratuites pour un montant de 3 400 000 euros. Donc on peut penser que pour ce monsieur, l'OPA ne peut être qu'« une formidable opportunité ». C'est avec ces mots qu'il l'a annoncée.

Les salariés des deux groupes ont, eux, déjà en partie payé la note, car avant l'OPA chaque groupe s'est restructuré. Solvay vendait son secteur pharmacie, se débarrassant au passage de 800 emplois. Rhodia a vendu en 2008 les ateliers fabriquant le paracétamol, et aujourd'hui il vend les salicylés. Là aussi, ce sont plusieurs centaines d'emplois qui sont passés à la trappe au cours des différentes restructurations. Quant à la fusion des deux groupes, elle devrait leur permettre d'économiser 250 millions d'euros, une partie de cette somme correspondant à la disparition de fonctions, c'est-à-dire d'emplois, qui seraient en double.

Il est vrai qu'au moins la fusion de ces deux groupes peut avoir un effet positif pour les travailleurs : ils peuvent se retrouver deux fois plus nombreux pour faire face aux attaques du patron.

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