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Le PS et la présidentielle : Hollande cherche l'investiture... auprès du CAC 40
Le candidat à la candidature François Hollande voit peut-être ses chances s'optimiser après le sondage qui le place devant ses concurrents du Parti socialiste, parmi les électeurs de gauche, et après la vraisemblable mise à l'écart de Dominique Strauss-Kahn.
Celui qui se veut le candidat de la gauche « responsable », qui se soucie, selon son club de soutien, Démocratie 2012, de bâtir « de multiples réseaux dans toutes les catégories sociales » et d'occuper « une position centrale sur l'échiquier politique » ne se contente pas de copiner avec ses voisins corréziens monsieur et madame Chirac.
Il nouerait également depuis des mois des contacts amicaux avec des dirigeants d'entreprises, anciens condisciples sur les bancs de l'ENA, ou plus gros patrons, comme Bernard Arnault, le PDG du luxe, François Pinault ou Antoine Frérot, de Veolia. Les rencontres se seraient tenues, comme c'est la coutume dans ce monde-là, dans des palaces parisiens, au cours de petits déjeuners d'affaires par exemple.
Le 4 mai, c'est carrément dans une réception dans les salons du très chic Cercle républicain de l'avenue de l'Opéra, à Paris, que Démocratie 2012 a investi. Il s'agissait de présenter à quelque deux cents PDG le possible candidat « socialiste », apparemment soucieux de faire d'avance allégeance à la bourgeoisie du CAC 40 et de la rassurer sur le fait que ses intérêts seraient aussi bien sauvegardés avec un Hollande à l'exécutif qu'avec un Sarkozy devenu trop impopulaire.
Et si le bilan passé de la gauche au gouvernement ne suffisait pas à les convaincre, les prises de position du futur candidat sur la nécessaire austérité budgétaire à mener en 2012 ou le danger pour son parti de céder à la tentation de promesses intenables - on n'en entend pourtant guère - devraient les rassurer, s'ils étaient inquiets.