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Rennes : Une centaine de migrants jetés à la rue
Lundi 2 mai, à Rennes, la police a évacué 150 demandeurs d'asile qui s'abritaient depuis dix semaines dans un bâtiment administratif inoccupé. Au nom de leur sécurité, le préfet les a jetés à la rue ! 58 expulsés seulement ont trouvé un hébergement. Rien n'était prévu pour les autres.
Interpellé par le DAL 35, le maire socialiste de Rennes a d'abord dénoncé la politique du gouvernement, tout en indiquant qu'il n'était pas dans ses intentions ou ses attributions d'intervenir. Même réponse du président socialiste du Conseil général, qui a même fait évacuer par la police une cinquantaine de migrants venus réclamer un abri dans un centre social. Ceux-ci ont fini par trouver refuge sur un camping, dans une petite commune des environs de Rennes.
Cela fait des mois que des étrangers s'abritent dans différents squats sur Rennes, faute de place en structure d'accueil. Ils se font régulièrement expulser de leurs abris. À chaque fois les solutions proposées par la Préfecture, la Mairie de Rennes et le Conseil général sont insatisfaisantes. Il ne s'agit que d'hébergement, pendant quelques nuits, pour un nombre limité de migrants.
Lundi 9 mai, plus d'une centaine de manifestants se sont rassemblés devant la mairie où se réunissait le Conseil municipal. Ils ont appris que, devant la gravité de la situation, la municipalité et l'État auraient trouvé les moyens d'ouvrir 60 à 75 places d'hébergement supplémentaires. Ce serait un mieux, mais tout le monde s'accorde à dire que cela ne suffira pas.
Ce sont de véritables logements dont ils ont besoin. Avoir un toit, que l'on soit migrant ou résident permanent, c'est un minimum !