PSA - Rennes : Le mécontentement persiste11/05/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/05/une-2232.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Dans les entreprises

PSA - Rennes : Le mécontentement persiste

À l'usine PSA de Rennes, dans le cadre du lancement de la 508, la pression pour satisfaire les objectifs de production est toujours très forte. Après plusieurs débrayages, la direction a déjà cédé sur les horaires des nuits variables et sur le paiement des samedis travaillés. Mais cela ne suffit pas à faire supporter les cadences imposées et les horaires à rallonge. Tous ceux qui travaillent dans cette usine se rendent compte que l'objectif des responsables est de faire un maximum d'économies au détriment de leur santé, alors que les cadres de haut rang du groupe et les actionnaires se gavent de revenus exorbitants.

Suite à une panne de plusieurs heures d'un robot qui avait bloqué la production, la direction a décidé de faire travailler une équipe le samedi, en la prévenant trois jours avant. Elle a eu le culot d'expliquer que, compte tenu de la brutalité de la démarche, elle offrait généreusement une prime de 12 euros de compensation !

Loin de satisfaire les travailleurs concernés, cette prime a contribué à relancer les revendications sur les salaires qui s'étaient déjà exprimées ces dernières semaines, à l'initiative de la CGT, par une pétition signée par 1 500 ouvriers demandant des augmentations substantielles des salaires.

La veille du samedi travaillé, 150 ouvriers des équipes de jour ont débrayé pour exprimer haut et fort les revendications de salaire et le besoin d'embauches. Les cadences imposées et les jours travaillés qui s'accumulent fatiguent tout le monde et le ras-le-bol est palpable dans tous les ateliers. Et ce n'est pas la réussite de la nouvelle voiture, affichée ostensiblement par la direction, qui va suffire à faire accepter les efforts qu'elle exige actuellement.

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