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Leur société
Luxe : Comment ne pas confondre un palace avec un vulgaire hôtel 5 étoiles ?
Un label « Palace » a été institué début 2011 par le ministère du Tourisme pour mettre en avant « l'excellence française » et distinguer les plus chics des 130 hôtels cinq étoiles existants. Or, stupéfaction dans les milieux hôteliers ! On a appris que le George V et le Ritz, grands hôtels emblématiques de la capitale, ne figuraient pas parmi les huit premiers hôtels décrochant ce label.
Au Ritz, où 550 salariés s'occupent de 161 chambres, les tarifs varient de 700 euros à plus de 9 000 euros la nuit, s'agissant dans ce dernier cas de la suite impériale de 200 m² avec vue sur la place Vendôme. Pour les plus modestes ou les plus pingres des riches, il y a des « promotions » spéciales : par exemple, pour une nuit de noce, c'est 725 euros, avec petit déjeuner, bouteille de champagne, bouquet de fleurs, et la possibilité de libérer sa chambre à 15 heures au lieu de midi. Peut-être tout cela fait-il trop « populo » pour mériter le titre de palace...
Au George V, c'est la stupéfaction : « Depuis des années, nous sommes régulièrement classés premier hôtel du monde », s'exclame le directeur général. « En permanence, nous réinvestissons six millions d'euros par an pour maintenir notre palace. » Il faut croire que ce n'est pas assez pour satisfaire les exigences des très, très riches.
Mais ce qui est le plus choquant, c'est qu'il existe un marché, rentable qui plus est, pour ce genre de dépenses extravagantes.