Dimanche 8 mai, une rébellion a éclaté dans l'établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de Lavaur, à 40 km de Toulouse. Une cuisinière a été agressée, les cellules saccagées, des feux déclenchés. Au mois d'avril, une éducatrice avait été séquestrée par des détenus dans l'EPM de Meyzieu, et il y a une semaine un agent de sécurité à Marseille l'a été également.

Les incidents se multiplient dans les EPM, que la CGT compare à des cocottes-minute. Les éducateurs et les surveillants en ont assez. Ouverts en 2007-2008, les six EPM, qui accueillent 225 mineurs et sont censés préparer les jeunes à la réinsertion, sont mal équipés, manquent de personnel, et la CGT dénonce le manque de coordination et les entraves que l'administration pénitentiaire impose aux éducateurs.

Après une semaine d'action le mois dernier déjà, un préavis de grève a donc été déposé lundi 9 mai. Le lendemain, un rassemblement bloquait les portes de l'EPM de Marseille. Les personnels réclament une redéfinition des missions au sein des EPM et une revalorisation salariale tenant compte de la dangerosité et de la pénibilité de leur travail.

Mais, surtout, la mise en place de ces EPM, décidée par Sarkozy en 2007, est un échec patent.