Depuis le 4 mars dernier les traminots de Marseille sont en grève perlée à l'appel de la CGT.

La direction, lors des dernières négociations annuelles, en 2010, n'avait proposé que 0,45 % d'augmentation des salaires pour les deux années 2010 et 2011, assortis d'une prime d'intéressement, de tickets restaurant et d'un « déroulement de carrière ». Seuls, la CGT et Sud avaient refusé de signer.

Depuis, beaucoup de traminots, n'ayant pas bénéficié des « gadgets » de la direction, se sont rendus compte qu'ils s'étaient fait avoir. Et ils sont nombreux aujourd'hui à reparler des salaires.

Début mars 2011, la CGT et Sud ont déposé un préavis courant jusqu'au 30 juin, pour revendiquer le doublement de la paie des dimanches et une demi-journée payée en plus pour les samedis travaillés ainsi que l'augmentation des primes techniques pour les ateliers.

Alternativement, le matin entre 8 h 30 et 9 h 30 et le soir entre 16 h 30 et 17 h 30, sur les 3 600 travailleurs de la régie, 70 % sont en grève pour les autobus, 50 % pour la ligne 1 du métro et 25 % pour le tramway.

Certes, ce mouvement gêne beaucoup les usagers, mais nombre d'entre eux comprennent la revendication des traminots car ils ont les mêmes problèmes de pouvoir d'achat.

Par contre le directeur de la RTM a refusé toute négociation avec les syndicalistes, tout autant que les élus PS de la communauté de communes dont dépend la RTM.

Finalement, les traminots de la RTM pourraient bien en venir à entamer carrément une grève complète pour des augmentations de salaire, ce qui guérirait sans doute les patrons de leur surdité.