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Dans les entreprises
RATP : Cap sur le profit
Depuis quelques années, l'objectif avoué de la RATP est de devenir la cinquième entreprise de transport au monde. De là sa boulimie de rachat d'entreprises ou d'obtention de contrats de transport, partout où elle le peut.
La RATP se vante d'être présente sur quatre continents et dans douze pays à travers ses filiales. Mais cette politique a des conséquences financières et l'endettement de la RATP est important. Pour y faire face, elle n'a rien trouvé de mieux que de faire des économies sur le dos des salariés. Les augmentations de salaire sont réduites au minimum, avec une hausse (si l'on peut dire) de 0,5 % prévue pour 2011. Elle se fixe également un objectif de croissance de la productivité de 2 % par an et procède pour cela à des centaines de suppressions de postes tous les ans, dans tous les secteurs. En 2010, 180 machinistes ont disparu et en 2011 il devrait y en avoir encore 300 de moins.
Avec en 2024 l'ouverture du marché du réseau des bus à la concurrence, d'autres entreprises comme Veolia, Keolis ou des entreprises étrangères pourront intervenir et reprendre par exemple des lignes de bus en région parisienne. Sous prétexte de s'y opposer, la RATP explique aux salariés qu'il faut travailler plus !
Le marché des transports représente beaucoup d'argent et la RATP se comporte de plus en plus comme une entreprise capitaliste parmi les autres, avec des objectifs de rentabilité maximum et de profits en perspective, aux dépens de ses salariés. À la RATP comme dans toutes les entreprises, les travailleurs doivent se mobiliser pour défendre leurs salaires et leurs conditions de travail.