Les salariés de la division Infrarail de la SNCF, sur la plate-forme près de Lyon Part-Dieu, organisent les travaux de maintenance sur les voies. Dans ce service, où travaillent surtout des agents de maîtrise et cadres, les grèves sont rares. Mais depuis plusieurs mois la direction cherche à imposer une réorganisation des services, ce qui a gravement augmenté la charge de travail, créant une ambiance délétère entre les agents. À travers plusieurs actions, une riposte collective s'est construite, et un appel à la grève a été posé pour demander des créations de postes.

Juste avant le début de la grève, la direction a proposé douze créations de postes. Mais ce premier recul n'a pas découragé les salariés, qui ont été très majoritairement en grève du mardi 12 au vendredi 15 avril. Pour beaucoup d'agents, c'était la première... une première encourageante !

La direction a finalement accepté des négociations, où elle a accordé quelques créations supplémentaires de postes. Une prime a aussi été majorée jusqu'à ce que les postes créés soient pourvus, ce qui signifie que les pertes dues aux jours de grève seront ainsi compensées.

Le compte n'y est pas, car il faudra davantage embaucher pour travailler dans de bonnes conditions, mais les salariés ont été regonflés par cette mobilisation qui a changé l'ambiance dans les services. Ils restent vigilants et, à l'avenir, il sera sûrement beaucoup plus difficile pour la direction de faire passer des mauvais coups.