La déclaration d'intérêts de Christine Lagarde montre qu'afin de bénéficier de déductions d'impôt sur l'ISF prévues par la loi, elle a investi dans plusieurs PME, dont une société dirigée par le fils de François Drouin, PDG d'Oséo, banque publique placée sous la tutelle du ministère des Finances et chargée justement d'aider au financement des « PME innovantes ». Il se trouve en outre qu'elle avait elle-même recommandé François Drouin pour occuper ce poste.

Aux commentateurs mal avisés qui ont vu là des coïncidences, Lagarde a répondu qu'il n'y avait « rien d'illégal » dans son investissement. Eh oui, la ministre est une femme d'affaires comme les autres, qui profite des mécanismes mis en place par les gouvernements successifs, y compris le sien, pour alléger ses impôts. Il n'y a rien d'illégal certes, puisque ce sont ces gens-là qui font les lois. C'est simplement révoltant.