Le quotidien France Soir soulignait récemment que l'intervention militaire en Libye constituait une excellente publicité pour les fabricants d'armes français. Et de citer par exemple l'utilisation d'un nouveau type de missile à longue portée, le Scalp, produit par MBDA, une filiale d'EADS. Quand on sait que ces armes de haute technologie, dont plus d'une dizaine auraient déjà été tirées, ont un prix unitaire de 850 000 euros, la facture pour cette publicité sera salée.

On apprend également que le même fabricant MBDA, qui avait passé un contrat avec Kadhafi lors de sa visite en France en 2007 pour la livraison de missiles antichars Milan, serait un peu embarrassé aujourd'hui. Une partie de ces missiles a déjà été livrée, mais MBDA a dû rappeler discrètement les instructeurs qu'elle avait dépêchés pour former l'armée libyenne. Pour le reste de la commande, déjà payé en grande partie par l'État libyen, elle chercherait désormais un autre client.

Une chose est sûre : les marchands d'armes sont gagnants sur tous les fronts.