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- Lutte ouvrière n°2229
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CHU - Clermont-Ferrand : En lutte pour des postes supplémentaires
Depuis des semaines, le personnel de plusieurs services du CHU de Clermont-Ferrand est mobilisé pour obtenir plus d'effectifs.
À l'hôpital Nord, situé à Cébazat dans la banlieue clermontoise, la lutte a démarré il y a plus d'un mois, pour exiger vingt postes de plus, dont des aides-soignantes et des infirmières. La direction ne voulait d'abord en accorder que trois, puis huit. Devant la détermination des grévistes, certes réquisitionnés mais qui continuent à se réunir et à exhiber leurs nombreuses banderoles revendicatives, on leur a promis les vingt postes... mais de façon échelonnée et d'ici 2013 et 2014. Si cela devrait améliorer quelque peu la situation, pour le personnel c'est une trop longue attente. C'est pourquoi il continue à réclamer l'embauche de personnel à court terme.
À Gabriel-Montpied, qui est le principal site du CHU, dans le quartier Saint-Jacques, des services importants sont également mobilisés depuis une dizaine de jours. Malgré les réquisitions habituelles, plusieurs assemblées générales se tiennent chaque semaine.
Ainsi, en Pneumologie, la direction a partiellement cédé aux demandes. C'est de nuit que la situation est plus délicate. Comme l'indique une énorme banderole à l'entrée, « La Pneumologie est au bord de l'asphyxie ». On leur parle bien de quelques renforts, mais ponctuellement. Ce qui veut dire prélever provisoirement du personnel sur d'autres services. Mais il y manque encore au moins deux aides-soignantes.
La Cardiologie a été récemment réorganisée et regroupée. Ce qui manque le plus, ce sont des équipes de brancardiers affectés en permanence à ce service. Il y a six mois environ, les personnels de Cardiologie avaient fait grève et obtenu des renforts. Mais cela ne suffit toujours pas. La direction se contente de promettre une « charte de bloc » pour dire à sa façon comment doit fonctionner ce service. En assemblée générale le personnel a rejeté cette proposition, tout en suspendant son mouvement de façon provisoire, dans l'attente des résultats d'une réunion syndicats-direction dans le cadre du CHSCT prévu en début de cette semaine. Quant aux brancardiers de l'ensemble de Gabriel-Montpied, ils sont réellement en grève pour refuser des changements d'horaires que la direction voudrait leur imposer. Ils revendiquent, eux aussi, de l'embauche face à la surcharge de leur travail.
Comme partout ailleurs, cette situation dégrade les conditions de soins des patients, nuit aux relations avec leur entourage et aggrave les conditions de travail de l'ensemble du personnel.
Voilà les conséquences scandaleuses des restrictions budgétaires décidées par le gouvernement, qui voudrait gérer les hôpitaux publics selon des critères de rentabilité.