Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) a été créé par Sarkozy en novembre 2008, et doté de 20 milliards d'euros, en principe pour venir en aide aux entreprises en mal de financement. En 2010, il a investi au total directement 1,7 milliard d'euros dans 21 entreprises, contre 800 millions d'euros en 2009, là encore, dans 21 entreprises. Parmi les entreprises ainsi aidées depuis la création du fonds, on trouve par exemple Valeo, Vallourec, STMicroelectronics, Mersen (ex-Carbone Lorraine), Alcan (ex-Péchiney), Technip, ADP, etc.

Mais les aides transitent aussi via d'autres structures financières créées par le FSI pour venir en aide à certains secteurs, ou à certaines catégories d'entreprises spécifiques. Ont ainsi été créés des fonds dits « publics-privés », financés pour partie par l'État, et pour partie par des partenaires privés, industriels ou financiers, qui ont versé 200 millions d'euros à 65 entreprises. Le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles (FMEA), par exemple, financé par le FSI en partenariat avec Renault et PSA, appartient à cette catégorie. Mais il existe aussi des « Fonds partenaires FSI France Investissement »... Au total, les investissements décidés en 2010 par le FSI et les fonds qu'il finance ont concerné 426 entreprises, pour un montant de 2,4 milliards d'euros.

Le « soutien à l'industrie » promis est évidemment un soutien aux finances de patrons que cela n'empêche nullement de supprimer des emplois. Un soutien non à l'emploi mais aux profits.