Chasse aux immigrés et guéguerre des polices06/04/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/04/une-2227.gif.445x577_q85_box-0%2C12%2C167%2C228_crop_detail.png

Leur société

Chasse aux immigrés et guéguerre des polices

Dans leur zèle à renvoyer les immigrés tunisiens en Italie, les policiers français ont intercepté près de Toulon et gardé deux jours en prison un travailleur tunisien, parfaitement en règle, venu d'Italie pour voir son frère installé sur la Côte d'Azur.

Dégât collatéral parmi bien d'autres, dénoncé par la presse mais aussi par la police italienne, qui reproche à la police française de ne même pas tenir compte de la législation en vigueur.

En effet, après avoir arrêté un immigré qu'ils soupçonnent d'avoir passé clandestinement la frontière italienne, les policiers français doivent respecter un délai de 48 heures et consulter les autorités italiennes, avant qu'elles donnent ou non le feu vert à l'expulsion. En cas de réponse positive, ils ont quatre heures pour le remettre à la police italienne. Ce délai passé, ils doivent libérer leur prisonnier sur le sol français. En réalité, un grand nombre de policiers français ne respectent pas la procédure et, le délai passé, archivent le dossier et déposent leur prisonnier en Italie, au milieu d'une route, au nez et à la barbe des policiers italiens.

Vingt-cinq policiers italiens vont donc arriver en renfort à Vintimille, ville frontière avec la France, pour surveiller... les policiers français. Cela refroidira peut-être le zèle des policiers adeptes du « chiffre », mais cela ne mettra pas fin à la politique odieuse des gouvernements des deux pays qui se rejettent réciproquement les migrants.

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