Sarkozy a manifesté l'intention de passer quelques heures à Tokyo, profitant de son déplacement en Chine.

Et il paraît là que ce n'est pas la Rolex que l'on entend battre, mais bien le coeur du président. Car ce coeur lui dicte, si l'on en croit les mots de l'Élysée, d'aller « exprimer la solidarité de la France, à titre national et en tant que président du G20 et du G8, avec le peuple japonais dans les épreuves qu'il traverse depuis les événements dramatiques du 11 mars ». Pas moins.

L'idée ne lui a pas traversé l'esprit que Naoto Kan, le Premier ministre nippon, aurait plus urgent à faire que de recevoir Sarkozy, plus quelques ministres, conseillers, gardes du corps et journalistes « embarqués ». Quant à la solidarité avec la population durement éprouvée, ne consisterait-elle pas au moins à lui épargner un défilé de chefs d'État plus impopulaires - et pour cause - les uns que les autres, dans leur propre pays ?