- Accueil
- Lutte ouvrière n°2226
- Groupe AD Distribution (Clermont-Ferrand) : En grève pour les salaires
Dans les entreprises
Groupe AD Distribution (Clermont-Ferrand) : En grève pour les salaires
Plus de cent salariés travaillent dans les centres de l'agglomération clermontoise de ces magasins de vente de pièces pour voitures et camions.
Le mouvement est parti de la Sansac où, en pleine négociation, la direction a annoncé la suppression des tickets restaurant (ceux de la Cosac n'y avaient pas droit). Cela représenterait une perte de 900 euros par an. Déjà l'an passé la direction avait supprimé la prise en charge des trois jours de carence en cas de maladie au nom de la chasse aux abus. Et puis il y a les sanctions et les abus qui se multiplient. Quant aux salaires, c'est 1 200 euros par mois, même après 27 ans voire 35 ans d'ancienneté.
En compensation de la perte des tickets restaurant, la direction a proposé, lundi 21 mars, un chèque de 20 000 euros au Comité d'entreprise pour faire des bons-cadeaux. Cela faisait à peine 200 euros par personne. Mais rien sur les salaires.
Les travailleurs ont refusé cette aumône. Mardi 22, ils sont venus de Cournon, d'Issoire, d'Ambert et même de Bort-les-Orgues et Ussel pour se rassembler avec leurs camarades des centres de Clermont-Ferrand où se retrouvaient des représentants de la direction nationale. La seule réponse de celle-ci a été de leur demander de reprendre le travail avant d'accepter toute négociation. Depuis, une centaine de salariés des quatre centres de distribution de l'agglomération clermontoise n'ont pas repris le travail et chaque jour les palettes brûlent devant trois des sites.
Jeudi 24, les salariés de la principale concession Renault de Clermont-Ferrand, qui débrayaient pour le deuxième jour consécutif, parcouraient en cortège les 500 mètres qui les séparent de Sansac pour unir les deux mouvements. Leur arrivée, banderole en tête, a été accueillie par des applaudissements.
Vendredi 25, la direction a ouvert des négociations. Les salariés ont obtenu qu'une enveloppe d'augmentations individuelles soit transformée en augmentation générale, soit 1 % ou 2 % pour les plus bas salaires. Mais le compte n'y est pas. Et les grévistes sont restés déterminés. Surtout que samedi matin 26 mars, ils ont trouvé porte fermée : lock-out de la direction.
Lundi 28, ils continuaient à exiger 80 euros bruts mensuels pour tous, le maintien ou l'attribution de tickets restaurant, le 13e mois et le paiement des jours de grève.
Mardi 29, plus de 70 salariés étaient reçus par les directeurs régionaux. Ceux-ci faisaient quelques concessions en promettant 70 euros pour les plus bas salaires et encore moins pour les autres. Mais il n'était pas question de payer les jours de grève ni de maintenir les tickets restaurant.
À la sortie de cette réunion, une grande majorité décidait de rester en grève. Le mouvement pourrait s'étendre, suite à l'appel à des arrêts de travail lancé par la CGT au niveau national. À leur tour, des salariés du siège du groupe, à Arcueil, se sont mis en grève mardi 29 mars.