PSA - Rennes : Des nuits agitées23/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2225.gif.445x577_q85_box-0%2C15%2C162%2C225_crop_detail.png

Dans les entreprises

PSA - Rennes : Des nuits agitées

À l'usine PSA de Rennes, la direction avait pris l'habitude de demander à des « volontaires » de rester en fin de journée pour compenser le manque de production provoqué par des pannes. Cela fait des mois que les pannes se multiplient au Ferrage, sans doute parce que le matériel est fatigué...

Avec la mise en place d'une équipe de nuit, il n'est plus possible de s'arranger pour que des volontaires de l'équipe d'après-midi restent plus longtemps à l'usine. Alors, il est demandé systématiquement à l'équipe de nuit de rattraper les retards pris en jour. Cela devrait être facile à obtenir, car le contrat de travail de nuit est basé sur un horaire moyen hebdomadaire de 28 heures, flexible jusqu'à 40 heures !

Dans les faits ce n'est pas si simple, et mardi 15 mars la ligne de « mise en finition » a pris une demi-heure de retard parce qu'une dizaine d'ouvriers ont débrayé pour exiger des explications sur ces horaires élastiques et pour savoir s'ils pouvaient obtenir le paiement des heures de rattrapage en heures supplémentaires.

Le directeur du Ferrage a été obligé de revenir à l'usine pour discuter avec eux. Ils n'ont pour le moment rien obtenu. Mais le rythme imposé par la production, la valse des horaires orchestrée par la direction et le sentiment que ces contrats de nuit sont une arnaque risquent de faire un cocktail explosif dans la période à venir.

Maintenant, la direction fait dire par les syndicats FO et SIA qu'elle pourrait renoncer bientôt à imposer des horaires au-delà de 37 h 25 par semaine à l'équipe de nuit, alors que le contrat prévoit la possibilité d'aller jusqu'à 40 heures. Il faut croire qu'elle a conscience des tensions qu'elle provoque. Mais cela pourrait bien être insuffisant pour empêcher les coups de colère.

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