Faurecia - Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : En grève pour une augmentation de salaire16/03/20112011Journal/medias/journalnumero/images/2011/03/une-2224.gif.445x577_q85_box-0%2C9%2C172%2C231_crop_detail.png

Dans les entreprises

Faurecia - Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) : En grève pour une augmentation de salaire

Depuis le jeudi 10 mars, de nombreux ouvriers de l'équipementier automobile Faurecia (480 salariés) sont en lutte pour exiger une augmentation de 100 euros net par mois, le déblocage de la prime d'ancienneté au-delà de trente ans (la moitié du personnel concerné) et le paiement des jours de grève.

Après trois réunions de négociation, dans le cadre de la NAO (négociation annuelle obligatoire), la direction accordait seulement 1 % d'augmentation générale en mars, 1 % en septembre, plus 0,3 % d'augmentation individuelle que toucherait moins de 40 % du personnel. Cela représenterait autour d'une trentaine d'euros brut par mois en plus sur la fiche de paye, même pas de quoi compenser la seule hausse du prix du carburant !

Vu les divergences entre les délégués CGT, FO, CFTC et CFDT, les travailleurs ont exigé qu'ils arrêtent de parler en pourcentage et tout le monde s'est mis d'accord pour une revendication de 100 euros net pour tous.

L'équipe de nuit a débrayé quatre heures et a repris au ralenti. Celles du matin et de l'après-midi ont pris le relais. Plus de la moitié des ouvriers ont cessé le travail et plus d'une cinquantaine se sont rassemblés à l'entrée de l'usine. La direction est alors venue discuter pour inciter à reprendre le travail, reprochant de vouloir faire fermer l'entreprise !

Lundi 14 mars, au petit matin, environ 80 ouvriers ont entièrement bloqué les accès à l'usine. La production tourne au ralenti mais les camions ne peuvent pas circuler, avec de possibles problèmes d'approvisionnement pour l'usine Renault de Douai. Comme la plupart des salariés, les ouvriers de Faurecia en ont ras le bol des bas salaires, de la baisse du pouvoir d'achat, des réductions d'effectifs et de l'aggravation des conditions de travail.

En 2008-2009, le groupe Faurecia, détenu à près de 60 % par PSA Peugeot Citroën, a supprimé 4 000 emplois en France, en prétextant la crise et des résultats dans le rouge. Mais en 2010, l'entreprise a dégagé un bénéfice net de 202 millions d'euros et distribué des dividendes aux actionnaires. De l'argent, il y en a donc pour augmenter les salaires.

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