16 000 nouvelles suppressions de postes dans l'enseignement à la prochaine rentrée, qui viennent s'ajouter aux quelque 60 000 déjà effectuées depuis six ans : la destruction des emplois dans l'Éducation nationale amène une régression dont les élèves sont les principales victimes.

Dans les écoles maternelles et primaires, cela se traduit par la non-scolarisation des enfants de moins de trois ans, la fermeture de classes, l'augmentation du nombre d'élèves par classe, la suppression des Rased, qui aidaient les élèves en difficultés.

Dans le secondaire et le technique, les réformes successives ayant pour but de diminuer le nombre d'enseignants ont conduit, entre autres, à supprimer des heures d'enseignement et des options dans les lycées, à instaurer un bac professionnel en trois ans au lieu de quatre dans les lycées professionnels, à supprimer les heures en effectif réduit et, là aussi, à « bourrer » les classes.

Pour dire leur opposition à cette casse systématique de l'enseignement, les syndicats de l'Éducation nationale, les parents d'élèves, étudiants, lycéens appellent à une journée nationale d'action le samedi 19 mars. Une quarantaine de manifestations sont déjà prévues dans différentes villes de province. À Paris, la manifestation partira à 14 h 30 de Luxembourg pour rejoindre la place de la Bastille.